Cet article fait partie du Kalendrier de l’Avent 2019 de KryptoSphere, dont vous pouvez retrouver l’intégralité ici.
Le Bitcoin, Qu’est-ce c’est ?
Le bitcoin est une monnaie électronique créée en 2008 par une personne ou un groupe de personnes anonyme(s) avec comme pseudonyme Satoshi Nakamoto. Son but : créer un moyen d’être maître de la monnaie qu’on utilise tout en garantissant la sécurité et la transparence des transactions. Elle est basée sur une technologie appelé la Blockchain qui est une technologie de stockage et de transmission de données avec comme caractéristiques la sécurité, la transparence et la décentralisation. La Blockchain est alors, comme son nom l’indique, un ensemble de blocs d’informations reliés les uns aux autres et sécurisé grâce à la cryptographie.
Qu’est ce qui garantit la transparence dans le Bitcoin ?
Pour garantir la véracité des informations d’un bloc, on utilise une méthode de validation appelé Proof Of Work (POW). Ce dernier est un processus qui fait intervenir tous les mineurs du réseau (participants) et qui consiste à faire rentrer tous les mineurs en compétition en leur donnant une opération mathématique complexe avec comme but de valider le bloc et en retour de récompenser le premier mineur qui trouve la solution. Ce concept est tout à fait ‘’fair’’ puisqu’il paye un travail effectué. Dès que le bloc est validé, il est enregistré sur la Blockchain bitcoin et tout le réseau en garde la trace.
En plus de la transparence, elle est infalsifiable !
Dans chaque bloc, nous pouvons retrouver les informations du bloc précédent, et ainsi de suite. De ce fait, un changement se ferait remarquer par les mineurs du réseau sauf si l’auteur du changement remine tous les blocs qui suivent, ce qui n’est statistiquement possible que s’il arrive à détenir 51% de la puissance de calcul ( une attaque a 51%) pendant un temps suffisamment long. Ceci est théoriquement impossible aujourd’hui, vue l’étendue du réseau bitcoin actuellement et les ressources que cela demanderait de mener une telle attaque !
Comment envoyer ou recevoir des bitcoins ?
Pour faire une transaction sur la blockchain Bitcoin vous avez besoin d’une clé publique qui est visible par tout le réseau et qui est appariée et créée à partir d’une clé privée qui elle permet de décrypter vos transactions et d’accéder à vos avoirs. Par contre, chose intéressante, le processus qui permet de créer la clé publique ne marche que dans un sens, grâce à cela il est impossible que quelqu’un remonte à votre clé privée.
Pourquoi nous saoules tu avec toutes ces notions, parle nous de la traçabilité !
Rentrons dans le vif du sujet. Depuis des années l’image du bitcoin est affiliée à celle du darknet. Un des arguments majeurs que les personnes trouvent pour rejeter le bitcoin est son utilisation dans le darknet, qui est (approximativement) un internet caché qui intègre des fonctions d’anonymat permettant de cacher l’identité des utilisateurs.
Vu que la clé publique garantit un certain anonymat des utilisateurs il a été facile pour le public de se laisser entraîner par le bruit médiatique et d’assimiler le bitcoin qu’au darknet.
Par contre, ceci n’est pas totalement vrai !
Une transaction Bitcoin utilise plutôt un pseudonyme qui est votre clé publique et vous garantit la sécurité de vos données comme par exemple votre nom. Par contre toutes les transactions que vous effectuez avec la Blockchain sont visible aux yeux de tous les membres du réseau avec des informations telles que le montant des transactions et le destinataire. En plus de cela, il est bien possible que votre identité soit dévoilée si un lien est fait entre votre clé publique et votre compte sur une plateforme d’échange de cryptomonnaies ou avec votre adresse IP. Pour éviter cela et donc pour plus de sécurité, il est conseillé d’utiliser la même adresse qu’une seule fois.
De plus, il existe des solutions qui vous permettent d’optimiser votre anonymat sur le réseau. Par exemple, les mixeurs (ou tumbler), qui enlèvent les liens entre les adresses de portefeuilles des différents participants aux transactions en envoyant des jetons de la part d’adresses d’envoi à différentes adresses de réception avec pour la plupart des montants randoms. On peut citer comme exemples de mixeurs Wasabi et Coinjoin qui ont le même principe : de multiples participants combinent leurs bitcoins en une seule grosse transaction, qui comporte de multiples entrées et sorties (inputs et outputs). Un observateur (ou un participant d’ailleurs) ne peut alors pas déterminer quel sortie correspond à quelle entrée, ce qui complexifie la tâche de déterminer l’origine des fonds et leur destination, améliorant ainsi l’anonymat et la fongibilité sur Bitcoin. Cependant, l’efficience de ce procédé se repose sur le nombre de participants au réseau. Plus les participants du mixage sont nombreux plus la confidentialité est garantie.
Ce sur quoi nous voulons attirer votre attention aujourd’hui est que le Bitcoin est certes un moyen de blanchir de l’argent mais elle n’en est pas la cause et n’est pas le seul outil. Énormément de moyens existent aujourd’hui pour faire des transactions frauduleuses et donc la question n’est si on doit continuer à utiliser le Bitcoin mais plutôt comment éradiquer le blanchiment d’argent dans tous les systèmes car les banques, qui, utilisent l’argument du blanchiment d’argent pour trouver des vices au Bitcoin, blanchissent souvent elles mêmes des sommes bien plus considérables.
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